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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 09:25

Oui je crois que le terme Burn Out est approprié.

 
Je l'ai évoqué récemment avec mon mari, mais il trouve que malgré tout, je tiens debout et que j'ai du courage...


Je reviens vous écrire, de ce que je ressens, après tant de mois...

Pourquoi donc... J'aurais pu vous donner des nouvelles, bonnes, de mes études, de ma vie... NON.

 

Car rien n'est bon en ce moment.

 

Récemment, j'ai perdu mon dernier grand oncle, et aucun membre de ma famille, composée d'une mère et d'un frère présentant tous les signes de "Pervers Narcissiques" (PN), d'un père hypocondriaque et d'une famille dissolue se complaisant dans la luxure et l'autosuffisance, aucun de ces membres, pas un, n'a jugé utile de me prévenir de son décès et de me convier a ses funérailles...

J'ai appris la nouvelle par hasard, sur Facebook...
Et depuis, je vis avec le lourd fardeau de faire croire que je ne sais pas, tout en n'arrivant pas à faire mon deuil.

Tout ça pour éviter de donner a ma famille des raisons de me battre, avec les PN, il ne faut laisser aucune faiblesse paraître, aucune faille ouverte dans laquelle s'engouffrer...

J'ai vécu toute ma vie, pompée par des PN...
J'ai l'impression qu'on a aspiré mon âme...
Il ne me reste plus que des souvenirs, de la douleur...

Je n'arrive même plus a pleurer, je ressens de l'amertume et je ne vis que dans mes fantasmes où je me joue des scenarii de vengeance, où c'est moi "qui gagne"...


Certaines nuits, je ne dors pas, pour vivre et revivre mes réécritures de vie...

J'en arrive a ressentir dans mes muscles la contraction de la fermeture de mes poings sur le cou de ces personnes, sans même les refermer réellement...

J'en ressens dans le ventre toute la hargne et la rancœur, de voir mes enfants grandir sans cousins, sans oncles et tantes, sans grand-mère, sans grand-père... juste une grand-mère, la mère de mon mari.

Mes enfants vivent avec nous, en autarcie, mais au moins, ils sont à l'abri de ces personnes nocives, de l'alcool qui coule dans leurs veines, de l'air vicié à forte teneur en cigarette qui s'engouffre dans les poumons de façon pernicieuse...

Mes poumons en ont gardé la trace, je suis asthmatique et l'odeur est encore dans mon nez, prête à me faire vomir...

L'odeur de la mauvaise bière ingurgitée a grandes lampées par ma mère est encore prégnante dans mon esprit et me rappelle fortement la pisse de chat ou le vieux vomi...

Ces odeurs, ces images, ces couleurs en demies-teintes...

Et ces douleurs intenses, les souvenirs des (fausses) tentatives de suicide de ma mère, le souvenir de la voir assise sur le rebord de la fenêtre du 4ème étage, menacant de glisser, mon secret espoir qu'elle puisse "tomber malencontreusement", pour que ma souffrance s'arrête... Enfin... et la culpabilité qui accompagne cette pensée affreuse...

Mon profond dégoût pour ces lieux où je ne vais plus depuis, pour ne pas me charger négativement de ces souvenirs qui hantent a présent les lieux...

Mon bras droit porte les stigmates d'une (fausse) TS loupée de ma mère...

(TS : Tentative de Suicide).


Depuis l'âge de 9 ans, une cicatrice de 10 cm trône sur mon bras droit, faite par une lame de rasoir, destinée a taillader les veines de ma mère et dont j'ai voulu arrêter la course... A 9 ans...

 

Mes enfants ont 11 ans...

 
Vision d'horreur... je ne peux même pas imaginer mes propres enfants dans le même état, et ma propre mère n'a même pas réagi, même pas paniqué...

L'alcool inhibe tellement...

Cicatrice mal recousue aux urgences, à la hâte, en Israël, après 20h d'attente, qui est encore là pour me rappeler les mensonges que ma mère essayait de me faire dire à tout le monde, pour faire "bonne figure" et surtout, pour pas qu'on l'enferme et qu'on nous place dans des familles d'accueil... (ça m'aurait bien sauvé pourtant...)

Un excès de poids de 4 kg a l'adolescence qui s'est transformé au fil du temps en excès de 60 kg, grâce aux "bons conseils" de ma "charmante mère" et de ma famille "si bien attentionnée", qui ne cesse de me harceler, même à distance, augmentant ainsi le poids et la culpabilité, la culpabilité de vivre...

Une fibromyalgie, une perte progressive de la vue, de la marche, une hyper activité non assouvie dans un corps handicapé, 4 accidents de voiture non responsables en 4 ans (dont un sanglier, un poids lourd, une voiture en délit de fuite et une connasse au téléphone qui m'a foncée dedans par inattention...)

Et je vous passe les détails de l'enfant surdouée qui sommeille en moi, d'origine juive, avec l'accent israélien, qu'on tabassait dans la cour de récréation, mais qui a appris a donner des coups et a ne plus ressentir la douleur, pour ne pas offrir à ses bourreaux le plaisir de voir souffrir leur victime...

Je vous passe les détails croustillants qui ont ponctué ma misérable existence professionnelle et sociale, je ne veux pas être affublée du doux surnom de Cosette, surnom que me donnait déjà ma mère quand je venais pleurer dans ses jupons, avec mes blessures d'écolière...

Parait que "je l'ai bien cherché et que je méritais mon sort"...

Protégée?
Non, jamais.
Mise de côté, oui.
Écartée, écartelée...

Heureusement que mon frère est né, il a permis à ma mère de satisfaire à son "désir" d'enfant (qui lui ressemble, pas comme moi qui suis si différente et si difficile à rendre docile, je suis une "enfant sauvage difficile à domestiquer", quelle chance!...), elle a eu un garçon, mon frère donc...

 

Un garçon, c'est pas comme une fille, ça n'entre pas naturellement pas en conflit avec sa mère, puisque leurs interets divergent... tandis qu'une fille... c'est une rivale!

Un grand garçon de 33 ans, qui vit toujours avec elle d'ailleurs...

Quel tandem de choc...

J'aurais de quoi écrire un roman, mais écrire me fait mal...

Ça vous donne un bref aperçu...

Alors, burn-Out?

Je dirais... "Bref, j'ai une Vie De Merde".

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